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Retour sur la conférence du KapTech : les recherches à l’UCLouvain

On le sait, vous rêviez de venir à notre dernière conférence, mais vous étiez déjà trop occupé à lire nos articles… C’est pourquoi l’équipe du KapTech a pensé à vous et vous résume ce que vous avez raté la semaine passée. La soirée fut rythmée par l’intervention de trois chercheurs de l’UCLouvain : l’un travaillant au CERN, l’autre dans le Big Data, et le dernier en bactériologie.

Tout d’abord, Martin Delcourt, chercheur au CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire) nous a présenté sa thèse. Il nous a expliqué que la matière était construite de molécules composées d’atomes, eux-mêmes constitués de protons, neutrons et électrons. Cependant la matière est également constituée de Quarks, des particules élémentaires permettant d’expliquer divers phénomènes physiques tels que les interactions faibles et fortes, l’électromagnétisme… Cela s’appelle le modèle standard.
Il y a peu (en 2012 quand même), il y a eu de gros retentissements dans la presse, car l’on avait observé le Boson de Higgs, un quark permettant d’expliquer la masse. Martin est donc venu nous expliquer quel impact cela avait eu sur les théories physiques et surtout comment ils avaient réussi à l’observer. Il nous a notamment expliqué comment fonctionnait le LHC. Le LHC (Large Hadron Collider) est un accélérateur de particules de 27 km de diamètre. Il permet d’accélérer des protons à une vitesse proche de celle de la lumière pour ensuite les faire entrer en collisions et observer ce qu’il en ressort. Il est évidemment donné plus de détails, mais ça c’était la conférence.

Ensuite, Adeline Decuyper, chercheuse en Big Data, a pris la parole. Celle-ci nous a expliqué comment la collecte de données pouvait servir la société. Elle a parlé des CDR (call detail record). Il s’agit d’informations sur différents appels qu’elle analysait avec son équipe. Celles-ci pouvaient contenir des informations comme ceci : Bob a appelé Alice pendant 43 s à 16 h 42 le 20/10/2019 à Louvain-la-Neuve.
Elle nous a raconté comment le gouvernement japonais avait changé son réseau routier d’évacuation après le tsunami de 2011. En effet après plusieurs analyses, ils ont remarqué que des milliers d’appels provenaient d’un pont trop étroit. Ce qui provoqua des embouteillages mortels. Ils ont ainsi réaménagé les routes pour fluidifier la circulation en prévision d’un nouveau tsunami.
Elle nous a également parlé du sujet de sa thèse (Food Security in Africa) consistant à évaluer la proximité des denrées alimentaires pour les pays en développement. Ils ont analysé les mouvements des populations grâce à leurs appels et se sont également procuré des cartes indiquant les lieux de production de certains aliments. Ainsi ils ont pu déterminer les types d’aliments qu’il est difficile de se procurer.

Finalement, nous avons accueilli Sébastien Worms, chercheur en bactériologie et gagnant de “Ma thèse en 180 secondes” (vous pouvez le retrouver sur YouTube). Il a développé le sujet de la biologie synthétique, un domaine scientifique émergeant qui combine biologie et principes d’ingénierie. Cette technologie permet notamment la synthèse de gênes, l’évolution dirigée, la modification du génome et bien plus… Il a également raconté la découverte des antibiotiques et le combat sans fin contre les bactéries qui survivent toujours mieux aux antibiotiques. En effet, les bactéries ont une très grande faculté d’adaptation.
Lors de sa thèse, il a voulu aborder ce problème sous un autre angle. La méthode classique consiste à infliger de la pénicilline aux bactéries qui provoquera leur explosion. Seulement, elles sont capables de riposter en utilisant des armes qui détruisent la pénicilline et qui peuvent évoluer : les bêta-lactamase. Le travail actuel des chercheurs consiste alors à trouver des moyens de contourner l’effet de ces armes.
Sébastien a réfléchi différemment. Au lieu de provoquer une escalade d’armement des deux parties, il a préféré simplement désarmer la bactérie en « bouchant les canons du bêta-lactamase avec des cyclopeptides » comme il nous l’a expliqué. Cela a permis d’identifier quels étaient les types de « canons » pour pouvoir adapter au mieux les « bouchons ». C’est grâce à sa façon différente de penser qu’il a ouvert une nouvelle voie de recherche dans les antibiotiques. Il conclut en disant « Comme quoi, pour relancer une série, il suffit parfois de changer de scénario ».

Vous regrettez de ne pas avoir pu rencontrer ces intervenants passionnants ? Pas de soucis, le KapTech organise plusieurs conférences de ce type par an. On vous attend à la prochaine !
Indice ? Elle abordera des sujets parfois antagonistes : la technologie et le climat.

A très vite !

Jimmy pour le KapTech 

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