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L’intelligence artificielle et l’art

Dans la société actuelle, l’intelligence artificielle (IA) prend de plus en plus de place dans notre quotidien. Nous la rencontrons dans de multiples domaines tels que  la recherche, la santé, l’éducation ou la finance. Elle permet le traitement de données, la résolution de problèmes en tout genre comme la reconnaissance faciale, de la parole ou encore de l’écriture. Toutefois, un domaine dans lequel elle commence à faire forte impression est celui de l’art. Nombreux sont les artistes qui s’en emparent comme aide pour leurs créations. Elle a déjà notamment permis la réalisation de tableaux, de livres, de poésie, de musique, etc.

Cependant, avant d’entrer plus en détail dans le sujet, il est nécessaire de faire un petit rappel sur ce qu’est exactement l’intelligence artificielle. L’IA réunit un ensemble de sciences, de théories et de diverses techniques (mathématiques, statistiques, probabilistiques, informatiques et de neurobiologie computationnelle). Le but principal , auquel veulent parvenir les chercheurs, est la capacité d’une machine à imiter les capacités cognitives d’un être humain à l’aide de toutes ces connaissances. Néanmoins, ce résultat est encore loin d’être obtenu ; les scientifiques sont formels sur ce point.

Aujourd’hui, l’IA est capable de générer et de résoudre de nombreuses situations grâce à l’apprentissage automatique ou le machine learning.

Qu’est-ce que le machine learning ? Il s’agit d’une science qui permet de générer des modèles et/ou prédictions suite à l’analyse d’un grand nombre de données, sur des statistiques, sur la reconnaissances de modèles existants et sur des analyses prédictives.

Maintenant que vous avez une meilleure compréhension de cette technologie, en voici différentes applications dans le monde de l’art.

Portrait d’Edmond Belamy, 2018, créé par le GAN (Generative Adversarial Network), vendu $432 500 chez Christie’s à New York, le 25 octobre 2018 © Obvious

La première œuvre réalisée à l’aide de l’IA, et a le plus controversé le monde de l’art, est la toile Edmond de Belamy qui s’est vendue à 432 500$ aux enchères Christie’s à New York. La signature inscrite dans l’angle inférieur droit du tableau est la formule mathématique de l’algorithme utilisé. A l’origine de ce tableau, il y a le collectif français Obvious qui rassemble trois jeunes parisiens : Hugo Caselles-Dupré, Pierre Fautrel et Gauthier Vernier qui se sont inspirés des travaux de Ian Goodfellow sur les réseaux antagonistes génératifs (GAN). Ce sont des algorithmes d’apprentissage non supervisés à base de réseaux de neurones artificiels. Les GAN fonctionnent avec deux réseaux : l’un est générateur et l’autre un discriminateur. Le premier réseau produit des œuvres en imitant d’autres œuvres réelles. Le second doit alors deviner, à l’aide d’une grande base de données, de quelles œuvres sont issues celles créées par le premier réseau. Il doit également distinguer lesquelles sont réelles ou de synthèse. La rétroaction du deuxième réseau permet d’améliorer les imitations du premier réseau jusqu’à ce qu’il imite un style original.

Pour la réalisation de cette toile,  l’algorithme a assimilé, analysé et synthétisé plus de 15 000 portraits datés du Moyen-Âge jusqu’au XXe siècle. Il l’a fait jusqu’à ce que soit le plus réaliste possible, à la hauteur d’une création d’origine humaine.

Une autre application est la chaise de Philippe Starck. L’IA avait pour consigne de concevoir une chaise en utilisant le moins de matière et d’énergie possible. Contrairement à l’application précédente, ici l’IA n’a été soumise à aucune culture visuelle. C’est-à-dire qu’on ne leur a soumis aucune image à étudier.

Il existe bien d’autres IA telles que les tulipes d’Anna Ridler qui changent d’aspect en fonction du cours du Bitcoin ou la vidéo de formes mouvantes, représentant des pensées de 800 volontaires captées grâce à un encéphalogramme, de Refik Anadol.

En conclusion, l’intelligence artificielle prend tout doucement sa place dans le monde artistique. Elle serait la muse de certains quand d’autres créent à partir de ses erreurs. Si certains craignaient que celle-ci ne remplace les hommes, il n’en est pas. Il y aura toujours derrière elle, un homme, et dans ce cas-ci un artiste.

Charline Van Hinderdael pour le KapTech

Sources:

Comité ad hoc sur l’IA – CAHAI, Conseil de l’Europe, L’IA, c’est quoi ?, https://www.coe.int/fr/web/artificial-intelligence/what-is-ai, consulté le 11/10/20

Bastien L, LE BIG DATA, Machine learning et big data : définition et explications, https://www.lebigdata.fr/machine-learning-et-big-data, consulté le 11/10/20

Anne-Sophie Lesage-Münch, Connaissances des arts, Première vente aux enchères d’un tableau réalisé par intelligence artificielle, https://www.connaissancedesarts.com/marche-de-lart/premiere-vente-aux-encheres-dun-tableau-realise-par-intelligence-artificielle-11107359/, consulté le 11/10/20

Maïlys Celeux-Lanval, BeauxArts, L’intelligence artificielle va-t-elle remplacer les artistes ?,  https://www.beauxarts.com/grand-format/lintelligence-artificielle-va-t-elle-remplacer-les-artistes/, consulté le 11/10/20

Labo Arts & Techs, Stereolux, L’intelligence artificielle en art, https://www.stereolux.org/blog/l-intelligence-artificielle-en-art, consulté le 11/10/20

Anonyme,  Intelligence Artificielle . fr, Domaines de l’intelligence artificielle, http://www.intelligenceartificielle.fr/domaines_IA.php, consulté le 11/10/20

Anonyme, Data Analystics Post, Réseaux antagonistes génératifs, https://dataanalyticspost.com/Lexique/reseau-antagoniste-generatif/, consulté le 12/10/20

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