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Le captage du CO2, bonne ou mauvaise idée?

Malgré de nombreux efforts réalisés à travers le monde pour réduire nos émissions de CO2, la lutte contre le réchauffement climatique est très loin d’être gagnée. Le Kaptech s’intéresse dans cet article à une méthode, parfois controversée, consistant à capturer l’excédent de CO2 présent dans l’atmosphère ou sortant d’installations industrielles polluantes.

Le principe du captage est d’isoler le CO2 présent dans l’atmosphère ou directement émis par une usine. D’autres projets sont également à l’étude pour, par exemple, récupérer directement depuis le pot d’échappement le dioxyde de carbone émis par les poids lourds. Ce gaz peut ensuite être réutilisé comme matière première par une autre industrie ou stocké de façon permanente afin qu’il ne retourne pas dans l’atmosphère. 

Si le gaz à effet de serre récolté ne peut être réutilisé, ce dernier est généralement transporté par canalisation puis stocké dans une cavité souterraine. Auparavant, il arrivait qu’il soit injecté dans les fonds océaniques, mais en raison du risque pour la biodiversité et les écosystèmes, il est maintenant généralement entreposé dans d’anciens réservoirs d’hydrocarbures. 

Cette technologie permettrait de limiter l’augmentation de la température en dessous de 2°C d’ici 2100, si elle est combinée à une transition vers des énergies renouvelables selon le “Mercator Research Institute on Global Commons and Climate Change”. 

Pomper directement le dioxyde de carbone dans l’air, où la concentration n’est que de 0,04%, coûte encore très cher. Heureusement, il existe également des techniques qui permettent de récupérer directement le CO2 à sa source. Des centrales électriques au charbon ont par exemple été équipées de ces dispositifs pour fortement réduire la quantité de gaz à effet de serre émise par ces centrales dans l’atmosphère.

Malgré le côté prometteur de cette technologie, de nombreux points doivent encore être résolus. Les techniques actuelles d’absorption du CO2 utilisent ironiquement  généralement beaucoup d’électricité. Cette électricité doit alors provenir d’énergie verte pour donner du sens au processus. L’injection de grande quantité de CO2 dans les sous-sols ne fait également pas l’unanimité. De plus, de nombreux scientifiques s’accordent à dire que la séquestration du CO2 dans l’atmosphère n’a de sens que si elle est une solution transitoire à la crise climatique et non une perspective à long terme. La réduction des émissions reste la priorité. Finalement, la technologie a pour le moment du mal à s’étendre à grande échelle en raison de son coût important et du manque de volonté politique pour la financer.

En conclusion, le captage du CO2 est une solution innovante et prometteuse pour lutter contre le réchauffement climatique mais doit rester un outil d’appoint temporaire. De plus, son important coût rend cette solution peu viable à très grande échelle.  

Sources:

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352484720301244

https://pubs.rsc.org/ko/content/articlehtml/2018/ee/c7ee02342a

https://energieetenvironnement.com/2018/10/21/methodes-et-limites-de-la-capture-du-carbone/

https://science.sciencemag.org/content/325/5948/1647.full

https://www.swissinfo.ch/fre/%C3%A9missions-n%C3%A9gatives_pomper-le-co2-atmosph%C3%A9rique–une-fausse-bonne-id%C3%A9e–/44506426

Photo :

https://www.climeworks.com/

https://www.swissinfo.ch/resource/blob/44494672/02b42be329dfbb90e43d4012df29d158/screen-shot-2018-10-24-at-09.47-35-data.png

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