La nature est quelque chose d’extraordinairement bien fait et on a énormément à apprendre d’elle, ça les scientifiques l’ont bien compris et tentent depuis plusieurs années de s’en inspirer afin de créer des technologies toujours plus innovantes et révolutionnaires.
C’est ce qu’on appelle le biomimétisme. Dans cet article, nous nous pencherons sur l’une de ces technologies appliquées aux drônes.
Le fonctionnement des drônes dans des environnements encombrés et sur des zones étendues exige une adaptation des performances de vol pour répondre aux exigences aérodynamiques opposées du vol de croisière agile et rapide. Afin de naviguer autour d’obstacles de manière agressive ou encore pour effectuer des décollages et des atterrissages, une grande agilité et maniabilité sont nécessaires. Tandis qu’une efficacité énergétique élevée est souhaitée pour couvrir de grandes distances.
En effet, moins on consomme, plus loin on va ! Dans la nature, ces exigences sont satisfaites par certains oiseaux par l’adaptation synergique (= coordination de plusieurs organes) des ailes et de la queue, c’est le cas de l’Autour des palombes, un rapace de taille moyenne qui affiche une agilité et une maniabilité élevées lorsqu’il vole à travers les forêts et des performances de vol rapide et régulière lors de l’embuscade des proies en plein champ. Des scientifiques ont donc étudié expérimentalement les effets de la transformation bio-inspirée des ailes et de la queue sur les performances de vol au moyen d’un nouveau drône morphing dont vous pouvez apercevoir le mécanisme sur la figure de gauche. Au terme de l’étude, les données ont montré que l’adaptation coordonnée de l’aile et de la queue permet de grands changements dans la maniabilité, l’agilité, la stabilité inhérente et l’efficacité énergétique pour augmenter les performances en vol d’attaque et en croisière. Ces résultats pourraient contribuer à l’amélioration et la simplification des missions étendues de renseignement, de surveillance et de reconnaissance dans des environnements urbains en pleine croissance. La faible traînée parasite du drône ainsi que sa sensibilité réduite au vent lorsqu’il replie son aile et sa queue pourraient étendre la gamme de missions avec une dépense énergétique réduite.
En résumé, on peut clairement voir via ces expériences que la bio-inspiration nous apporte et nous apportera encore énormément dans le futur. La nature a encore beaucoup à nous apprendre alors prenons-en soin !
Camille pour le KapTech