Nos connaissances en biologie ce dernier siècle ont explosées, comme presque tous les sujets dans le monde. La modification génétique est très répandue dans notre société dans plusieurs domaines comme les OGM ou les recherches de gènes impliquant certaines maladies graves.
Mais comment cela se déroule-t-il réellement ?
CRISPR et méthode de défense des bactéries contre les virus
Comme vous le savez sûrement, notre ADN est composé de « bases » : A, C, G et T. L’ADN de tout être vivant est donc constitué d’une longue suite des ces quatre lettres. Des scientifiques ont un jour remarqué qu’il y avait des séquences en palindrome (comme les mots qui se lisent dans les deux sens du style bob ou kayak) que l’on a appelé CRISPR pour Clustered Regularity Interspaced Short Palindromic Repeats. Plus tard on a remarqué qu’entre ces palindromes se trouvaient des séquences de gènes normales qui correspondaient à des séquences de gènes appartenant à l’ADN de certains virus. Ces séquences sont présentes dans la bactérie comme une sorte de carte d’identité des virus. Une certaine enzyme appelée CAS va récupérer ces séquences de gènes pour se balader dans la bactérie et décomposer le gène rencontré s’il est semblable car il appartient à celui d’un virus. C’est via cette aptitude que la modification génétique sera utilisée.
CAS9 = détruire pour remplacer
Des scientifiques découvrirent qu’une certaine enzyme CAS, « CAS9 » était programmable pour aller découper des petits bouts d’ADN de manière ciblée, n’appartenant pas spécialement à ceux de virus. Il suffisait simplement d’insérer la séquence d’ADN à détruire dans l’enzyme, insérer l’enzyme dans la cellule et la séquence serait détruite comme si c’était un virus. La problématique est maintenant de remplacer cette partie par un gène que l’on veut insérer dans l’ADN. Elle sera résolue grâce à l’aptitude de « Recombinaison Homologue » des cellules. Cette aptitude permet à la cellule d’en permanence essayer de réparer une séquence d’ADN lorsqu’elle est endommagée. En mettant le gène voulu à proximité et grâce à la recombinaison homologue, ce sera ce gène là qui sera placé là où le gène ciblé a été détruit.
Applications réelles et futures
Pour les OGM, les applications sont nombreuses. Il est possible par exemple d’éditer l’ADN d’une plante, qui sera résistante à la présence d’insectes qui normalement l’empêcherait de bien se développer. D’autres applications pour les fruits sont celles d’être plus grosses, ou plus goûteuses ou même plus nutritives. Nous ne connaissons qu’une petite partie des gènes existants et de leurs conséquences dans notre ADN mais cette méthode nous permet justement d’en apprendre plus : On détruit la séquence de gène intéressante et on attend de voir ce qu’il se passe. C’est comme cela que l’on peut aussi découvrir quelles sont le ou les gènes responsables de certaines maladies graves et donc de les détruire ou des les remplacer pour guérir les patients par exemple. Récemment, une méthode de modification génétique sur les embryons a porté ses fruits mais les informations sont encore peu nombreuses et secrètes. L’avenir des enfants sur commande n’est donc pas si loin dans le futur mais beaucoup de problèmes d’éthiques feront sûrement obstacle à celui-ci.
Source : – vidéo youtube « Modifier le génome avec CRISPR » de ScienceEtonnante