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La sneaker du futur

« Nom de Zeus ! » comme dirait un certain Doc pendant qu’il emmène Marty Mcfly en 2015. Au-delà des mauvaises prédictions faites par les scénaristes de Retour vers le futur, on y observe, entre autres, notre protagoniste enfiler cette fameuse paire de Nike auto-laçante. Bien que dans notre imaginaire, cette dernière a toujours symbolisé la « sneaker du futur », nous pouvons nous poser la question suivante : comment les grandes marques imaginent la chaussure de demain ?

En 2016, Nike met finalement en vente l’Air Mag, la fameuse réplique de la chaussure du film avec le système d’auto-laçage opérationnel : d’une simple pression sur un bouton, les lacets se serrent afin d’épouser la forme du pied. Cependant, ce n’est qu’une première itération du modèle et aujourd’hui, l’équipementier est allé plus loin, les deux derniers modèles en date proposent des mécanismes bien plus étonnants. L’accéléromètre et le gyroscope embarqués permettent de déterminer le mouvement et la position de la chaussure afin de fournir à long terme de nouvelles expériences à ses utilisateurs. A cela nous pouvons ajouter le Bluetooth, un processeur et une mémoire flash de 8 mo afin d’effectuer des mises à jour via l’application sur téléphone tout en rechargeant les batteries avec la technologie Qi sans fil. Ensuite, le système de laçage quant à lui est géré par un moteur capable de fournir une tension maximale de 140 N, pendant que le serrage est lui assuré par un engrenage à vis sans fin. Enfin, il est possible de personnaliser les leds de la paire et gérer le serrage directement depuis l’application. Nike souhaite faire de sa sneaker du futur un objet connecté embarquant des technologies de pointe afin de personnaliser et faciliter l’expérience de ses utilisateurs. Cependant, ce but n’est pas celui recherché par son principal concurrent.

En effet, Adidas envisage différemment le futur de ses produits et cela passe par différents points clés. Tout d’abord, la marque souhaite réduire l’impact carbone en utilisant du plastique recyclé ou du plastique provenant des océans. Ainsi, en 2015, l’équipementier collabore avec Parley for the Oceans et présente à l’ONU une paire avant-gardiste : la tige est conçue en fils et filaments collectés et recyclés à partir de déchets plastiques marins et de filets maillants issus de la pêche illégale en haute mer. La matière récupérée est nettoyée et triée manuellement pour éliminer les autres déchets avant d’être envoyée dans une usine de traitement afin d’être émiettée. Les particules plastiques sont ensuite chauffées, filtrées, nettoyées et séchées avant d’être extrudées, refroidies et coupées en granulés de résine. Le produit final possède les mêmes qualités que le plastique vierge. Cette technique a permis à Adidas de fabriquer plus de 30 millions de paires à l’aide de Parley depuis 2015. Cependant, l’objectif de la marque est bien plus ambitieux : créer une chaussure 100% recyclable. Celle-ci se nomme la Futurecraft Loop et pourra être achetée, renvoyée, décomposée et recyclée afin d’obtenir une nouvelle paire.

Enfin, la dernière technologie implémentée dans les chaussures dites « 4D » est le Digital Light Synthesis élaboré par une entreprise de la Silicon Valley nommé Carbon. Cette méthode de fabrication héritée de l’impression 3D permet d’accélérer le processus et de créer des semelles ayant des structures bien plus complexes. La technique utilise la lumière et de l’oxygène afin de donner à une résine ayant des propriétés élastiques une forme spécifique. Ensuite, la résine est chauffée afin de créer la semelle. Les avantages de cette technologie sont multiples et permettent d’améliorer la respirabilité, de faciliter le design et le nettoyage contrairement aux semelles classiques. A terme, le processus permettra d’adapter une chaussure à la morphologie de chaque individu. L’ensemble de ces innovations est nommé Futurcraft par Adidas, et elles constituent l’avenir de la marque.

Bien évidemment, tout cela a un prix qui n’est encore que guère démocratique. Cependant, il est probable que ces nouvelles paires deviennent de plus en plus accessibles au public d’ici quelques années. Nous n’avons vu dans cet article que quelques propositions de la part de deux grands équipementiers, et il en existe pourtant des centaines d’autres ! Et vous, comment imaginez-vous la sneaker du futur ?

Le KapTech.

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