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Le vol suborbital

Imaginez-vous faire un New York-Tokyo ou bien un Londres-Singapour en moins d’une heure et demie de vol au lieu des douze heures actuellement proposées par nos avions civils. C’est ce que propose le vol suborbital ! Mais qu’en est-il réellement ? Quels sont les coûts et les risques liés à ce moyen de transport ?

Qu’entendons-nous par « vol suborbital » ? Le vol suborbital est un vol se déroulant partiellement dans l’espace et pouvant atteindre une altitude supérieure à celle d’orbite de la Station Spatiale Internationale. Le terme suborbital, quant à lui, signifie que la vitesse de l’appareil, dans les 11 000 km/h, n’est pas suffisante pour qu’il puisse se maintenir en orbite. Sur papier, ce nouveau moyen de transport semble être le futur de l’aviation civile mais c’est en creusant un peu que l’on se rend vite compte de ses défauts.  

Premièrement, son principal défaut réside dans sa consommation de carburant. En effet, si la consommation de carburant des turboréacteurs – destinés à la propulsion atmosphérique – est similaire à celle de nos avions actuels, celle des moteurs-fusée est beaucoup plus grande. On parle ici de plusieurs centaines de tonnes de carburant selon le type d’ergol, ce qui pourrait s’avérer très dommageable au niveau des émissions de gaz à effet de serre. 

Ensuite, étant donné la vitesse, les contraintes subies lors des phases de rentrées atmosphériques, l’état des moteurs ou encore la vérification des normes de sécurité, la maintenance sera régulière et coûteuse. Coût se répercutant sur le prix du ticket qui sera probablement déjà bien élevé.

De plus, en raison du bruit généré lors du décollage, pour des modèles se basant exclusivement sur des moteurs-fusée, il sera nécessaire de mettre en place des infrastructures éloignées des zones habitées et ce à chaque destination, limitant ainsi les destinations aux plus grandes métropoles.

En outre, les fortes contraintes s’appliquent également aux passagers qui subiront de fortes accélérations lors des phases de décollage. Il sera donc nécessaire pour les passagers d’avoir un suivi médical et de passer par des entraînements comme c’est le cas actuellement pour le tourisme spatial proposé par Virgin Galactic ou encore Blue Origin. Tant de prérequis non adaptés à du transport grand public.

En conclusion, il serait utopique d’imaginer l’introduction du vol suborbital dans les prochaines années en tant que moyen de transport visant le plus grand nombre de part sa pollution et son coût excessivement élevé. Néanmoins, le transport de matériel serait en vue de se démocratiser plus rapidement à condition que la valeur ajoutée de la cargaison justifie son transport par ce moyen.

Sources:

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