Comme tu le savais sûrement, il est possible d’imprimer presque n’importe quoi en plastique via l’impression 3D. Mais savais-tu qu’il était aussi possible d’imprimer des organes humains ?
Depuis 2003 il est possible par un dépôt de cellules souches d’arriver à former un organe humain. Le but de ces impressions est de palier à une demande croissante d’organes, encore aujourd’hui des patients attendent parfois des dizaines d’années avant de recevoir une greffe pour les plus chanceux. En effet, on estime que 21 personnes meurent chaque jour en attente de transplantation.
Bien que la technologie de bio impression existe, la difficulté réside dans la capacité de ce nouvel organe à fonctionner. En effet, il est rare que les organes survivent plus de quelques minutes, bien qu’une équipe de chercheur chinois aient réussi à maintenir un rein fonctionnel 4 mois. Cependant selon des chercheurs de l’Université de Tel Aviv, dans une dizaine d’années certains hôpitaux seront déjà équipés d’imprimantes 3D.
Il existe à l’heure actuelle, plusieurs techniques permettant l’impression. La première était de positionner des cellules souches dans des cartouches d’imprimantes classiques et d’imprimer directement des cellules de peau sur les blessures.
Le docteur Stuart Williams quant à lui se base sur des techniques d’assemblage tels que celles utilisées dans le secteur aéronautique. Les différents constituants le cœur (valves, vaisseaux sanguins, ventricules, …) sont imprimés pour ensuite être assemblés ensembles. Tout cela grâce à un robot à 6 axes permettant d’imprimer en parallèles les constituants et pas en couche par couche.
La dernière technique est celle utilisée par l’imprimante biologique NovoGen MMX, avec ses deux têtes d’impression, il est possible d’imprimer à la fois les différentes couches cellulaires alors que la deuxième sépare ces dernières avec du gel afin d’homogénéiser le tissu. Une fois le travail d’impression fait, les cellules sont fusionnées dans un incubateur via le collagène. Ce n’est qu’à partir de la que l’organe a la capacité de fonctionner. Le problème réside dans le fait que pour être parfaitement opérationnel et à long terme, il faut que les différents tissus soient constamment alimentés en sang ce qui est compliqué avec l’imprimante.
La bio impression a donc de nombreuses perspectives, bien que les organes ne soient pas fonctionnels pour une greffe, ils permettront néanmoins aux entreprises pharmaceutiques de tester leurs produits sur des organes humains vivants. Tester sur les organes humains permet d’une part de vérifier la toxicité d’un médicament sur un organe sensible comme le foie ou bien de développer des composés qui ciblaient que les parties cancéreuses des organes.
La bio impression nous réserve donc encore de nombreuses surprises et nous en sommes qu’à son balbutiement. Espérons que les chercheurs ont raison en misant sur cette technologie révolutionnaire.
Fait par Cimon pour le Kaptech
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Impression_d%27organes
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bioimpression